Wilfried Thierry

sound & visual artist

In Memoriam (installation)

342 photographies, 371 pierres, 371 carré de lins

Une fois la trame narrative de l'un des jeux vidéo les plus vendus de tous les temps – GTA V – épuisée, que laissons-nous derrière ? Ces corps sont réintégrés dans notre matérialité – sous la forme de photographies et de kolossos – afin de nous questionner sur de notre impact dans leur monde ?

Présences (édition)

Art, jeu vidéo et potentialités post-digitales

Mémoire DNSEP-VAE

Faber (art ergodique)

Jeu vidéo créé sur Unity

Faber questionne l'implication du joueur dans la désordination du monde qu'il explore.

Si le jeu vidéo est le monde de l'ordinateur – au sens premier du terme –, l'humain en est donc le désordinateur. Dans un univers leibnizien – chaque élément répond à une nécessité –, le joueur agit comme un virus dont la contingence vient déséquilibrer l'ensemble.

Cette œuvre brève agit comme un révélateur : le joueur ne pourra contempler ce monde dans sa perfection initiale.

“One of the most bizarre premises of quantum theory, which has long fascinated philosophers and physicists alike, states that by the very act of watching, the observer affects the observed reality.”

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Wonderful Life (installation)

Jeux vidéo créés sur Unity

Wonderful Life est un diptyque composé de deux jeux vidéo sonores présentés dans un espace commun, face à face.

Les deux œuvres proposent des déambulations hypnotiques et infinies, dénuées d’objectif et de narration. L’une s’appuyant sur un horizon toujours repoussé et l’autre sur une chute inévitable et perpétuelle. Cette forme simple propose de traverser, à échelle humaine, des grands mythes tels que celui de Sisyphe ou d’Orphée, des approches cosmogoniques de notre condition. Et de le faire dans un rapport intime à l’œuvre – une manette, un joueur – qui parle aux sentiments intérieurs. Ces créations peuvent s’envisager comme des tableaux interactifs, ils impriment dans la rétine et le pavillon auditif une sorte de transe hypnotique à celui ou celle qui se laisse happer.

Wonderful Life fait le choix de s’emparer des outils du jeu vidéo, comme l’art s’est toujours emparé de médiums contemporains. Le moteur de jeu Unity et le code c# sont exploités à la manière des Dream Machines, œuvres archaïques de Brion Gysin, imaginées à la fin des années 1950, ayant pour but de modifier la fréquence des impulsions électriques du cerveau.

Ces paysages électroniques génèrent des effets de transe dont le jeu vidéo, surtout à ses origines forcément abstraites, est un héritier.

À la manière des déambulations contemplatives dans les univers vidéoludiques de plus en plus vastes, les œuvres n’offrent rien d’autre qu’une immersion dans les pas de cet avatar dénué d’identité. À l’aide d’une simple manette, le spectateur visite ces espaces sonores et visuels minimalistes et infinis.

Intime ou cosmique, l’expérience offerte est un simple voyage qui échappe aux contraintes de temps et d’espace. L’infini comme espace de jeu.

Pas vraiment la vie, pas encore la mort.

Installation présentée dans le cadre du Festival Premiers Plans lors de L’Air numérique à la Collégiale Saint-Martin du 18 au 26 janvier 2020

Ce projet a reçu le soutien de la Région Pays de la Loire via l’appel à projets Artex et de Laval 3Di, avec l’aide de Stereolux.